La lutte contre les violences, un engagement de chaque instant
Ce projet audacieux, initié par les associations Consentis, HandsAway et Stop Harcèlement de Rue, représente nos convictions et nos aspirations à vivre dans un monde plus égalitaire. Par-delà nos structures respectives grâce auxquelles nous faisons passer un message de bienveillance, notre combat et notre lutte sont directement incarnés au quotidien par les militant·e·s associatifs. Ces personnes dédient une grande partie de leur temps libre et de manière bénévole, à changer les mentalités, à se battre contre les inégalités et à sensibiliser.
Toutes ces actions ne sont pas toujours facile à combiner avec le travail, la vie de famille ou les relations sociales ou amoureuses. Cet article a donc pour objectif de rendre hommage à ces personnes qui s’engagent continuellement et sans relâche pour l’égalité et contre le harcèlement, les discriminations et les violences.
Nous sommes donc fier·ère·s de vous présenter et de donner la parole aux bénévoles, qui composent l’équipe du projet.
Consentis
- Domitille

Mon engagement dans la cause féministe est multifactoriel. Théoriquement, mes connaissances en études de genre sont issues de mes études en psychologie sociale, mais à l’origine de Consentis, ma meilleure amie et moi n’avions qu’un seul rêve, peu modeste : celui de pouvoir danser librement. Je suis très fière de faire partie de ce projet : j’ai beaucoup d’énergie à lui apporter et il m’apporte beaucoup en retour. Je me bats pour que les droits des personnes discriminées soient entendus sur le dancefloor, comme ailleurs. Nombreux·ses sont ceux et celles qui ne le savent pas encore : le féminisme et la musique nous soigne !
- Hugues

Depuis 10 ans, je m’intéresse aux inégalités femmes-hommes. Tout a commencé lors de ma 2nde SES où il était question d’inégalités salariales en entreprise, en particulier liées au genre, au handicap ou à l’origine ethnique. Au fil des années, mon intérêt a grandi et grâce à de nombreux livres et articles, j’ai pris conscience de l’étendue de toutes ces inégalités. Voulant changer la société et me battre contre le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles, j’ai décidé de me consacrer corps et âme à ce combat, en tant que militant dans Consentis. On ne peut plus rester passif face aux injustices, il faut agir ! Consentis me permet aussi de réfléchir et d’explorer d’autres sujets particulièrement importants en milieu festif ou aussi dans les rapports sociaux, comme la séduction en tant que femme ou homme, le consentement sexuel ou l’expression de ses désirs.
HandsAway
- Lucile

Diplômée d’une Grande École de Commerce, j'ai eu de nombreuses expériences associatives, notamment une auprès de Médecins du Monde Argentine pour lutter contre les violences faites aux femmes en République Dominicaine. Cheffe de projet et responsable du développement pour HandsAway depuis juillet 2016, je suis à la fois engagée personnellement et professionnellement !
- Léa

Bientôt diplômée d’un master en relations internationales, c’est suite à un stage au Togo durant lequel j’étais chargée de créer et d’organiser des coopératives pour l’indépendance économiques de villageoises, que j’ai décidé de m’engager et d’œuvrer à mon échelle dans la lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes. Je travaille désormais au sein de l’association HandsAway et je me suis également investie au sein de l’association Sciences Po au Féminin, qui vise à lutter contre les inégalités structurelles entre les femmes et les hommes, dans le monde du travail.
Stop Harcèlement de Rue
- Julie

C’est dans le cadre de mon mémoire de fin d’étude en droit, que j’ai choisi de travailler sur le harcèlement de rue et la question de sa pénalisation en 2017. À cette occasion, j’ai pris contact avec l’association Stop Harcèlement de Rue et notamment son antenne parisienne. Ayant le désir de m’engager concrètement dans le milieu associatif féministe, j’ai décidé d’adhérer l’association à mon arrivée sur Paris.
Suivant mes disponibilités, j’ai pu beaucoup m’investir, notamment en prenant la référence de l’antenne. Ainsi j’étais chargée de coordonner les actions menées à Paris et je me suis personnellement investie dans celles qui me tenaient le plus à coeur (interventions en milieu scolaire, plaidoyer, partenariats avec Uber, Female Pleasure, festivals). Je suis à présent secrétaire générale de l’association, pour une durée d’un an.
En m’engageant à SHDR, j’ai rencontré des personnes exceptionnelles venant d’horizons divers. J’ai beaucoup appris sur le(s) féminisme(s) et le milieu associatif en rencontrant d’autres militant·e·s, des artistes et des politiques engagé·e·s. On se sent aussi moins seule. Seule à vivre ces violences, à les trouver injustes et à vouloir que les choses changent.
On peut tous agir au quotidien contre les violences sexistes et sexuelles dans nos vies privées, professionnelles et associatives ✊
- Maya

C’est lorsque j’étais au lycée, suite à plusieurs agressions, que je me suis intéressée au partage de l’espace public. Commentaires, insultes et pire encore… J’ai pris conscience qu’il ne s’agissait pas seulement d’évènements isolés. Nous étions – et sommes – nombreux et nombreuses à subir de tels agissements. Je n’ai pas souhaité laisser faire et j’ai commencé à participer aux actions de Stop Harcèlement de Rue, pour agir à mon niveau. Aujourd’hui en faculté de droit, mon engagement n’a pas perdu en signification. Nous avons tous et toutes le droit de marcher dans la rue, de nous amuser, d’être qui nous sommes, sans avoir à vivre des expériences traumatisantes. Pour les générations futures, j’espère une société qui en aura fini avec ces violences.